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Une "vieille" nova La nova Sgr 1962 également connue sous le numéro V3890 Sgr est une nova récurrente (NR) à longue période. Sa magnitude « au repos » depuis près de trente ans est comprise entre +16 et +17. Un amateur portugais Alfredo Pereira, s’attendait à la voir se réveiller il a donc observé depuis le mois de Mars 2018, cette étoile toutes les nuits où le ciel le lui permettait. Et sa patience fût récompensée. C’est la nuit du 27 au 28 août 2019 qu’il a détecté la troisième éruption de cette étoile, avec une magnitude de +6.7, soit plus de 5000 fois plus lumineuse que la veille, ça fait la différence ! Carrément ! Les deux autres éruptions historiquement observées l’ont été le 2 juin 1962 et le 27 avril 1990. Lors de l’éruption précédente, celle de 1990, un spectre obtenu à l'observatoire Indien de Vainu Bappu, 18 jours après le maximum, a déterminé les éléments suivants : • Distance 5'000 parsec, soit plus de 17'000 années-lumière ! • Température de la source 300'000 Kelvin • Le rayon estimé de la source n’est que 6% du rayon solaire • Surabondance d’hélium : 23% Je pensais que l’étoile la plus lointaine visible à l’œil nu était Rho Cassiopée à 12'000 années-lumière avec cette mini-nova on s’éloigne encore. La distance entre notre système solaire et le centre de la Voie Lactée étant approximativement de 27’000 années-lumière et étant donné que l’étoile se situe à moins de 10° d’arc de ce centre, l’étoile se situe donc à moins de 10'000 années-lumière du centre de notre Galaxie, probablement dans le bulbe central. Avec un bon télescope à partir de la galaxie d’Andromède on devrait pouvoir l’observer mais il faudra évidement attendre deux millions et demi d’année. Petit cadeau. Pour une fois, cette singulière étoile mérite une image, en effet elle se situe au sein d’un quadrilatère formé par les amas globulaires M22, M28, NGC 6638 et NGC 6642. Ces quatre amas globulaires ainsi que notre étoile se trouvent dans une zone de moins de 3° d’arc. Au début du phénomène, les premières heures, la brillance du système a été dominée par la recombinaison dans le vent stellaire de la géante froide qui a été brusquement ionisé par le premier flash UV violent de son compagnon. Après quelques jours, le vent revient à des conditions plus neutres et ce seront les particules éjectées lors de la déflagration qui se déplaçant rapidement se heurtent au vent stellaire de la géante. Ces déplacements provoquent alors des collisions en chaîne ainsi que tous les phénomènes de haute énergie associés comme les rayons X et les rayons gamma. For English in CN, clic here